
Éditio février 2008. Par Nathalie Jungerman
« Je sens quelque inquiétude à l’idée que demain je n’aurai peut-être rien à écrire ici, et que je serai peut-être obligé de faire appel à mes souvenirs ; je prends un soin un peu sot de ne pas laisser passer de journée sans rien noter ; il m’est difficile de me laisser vivre, tant j’ai peur de l’oubli, de la désaffection, de l’amoindrissement. », consigne dans un carnet en 1934, le jeune Henri Thomas alors âgé de 21 ans. Il sera l’auteur d’une cinquantaine de livres et l’ami de Jean Paulhan, André Gide, Antonin Artaud, Arthur Adamov…